Bonjour! Je m’appelle Cyprien. Je suis un étudiant français qui est en train de passer un long séjour à Québec. Aujourd’hui, il me reste 1 an et demi sur le campus de l’Université Laval.
En 2020, j’ai commencé ma formation en double diplôme dans une école de commerce à Reims, NEOMA Business School. L’objectif étant d’apprendre un maximum de connaissance sur le monde des affaires tout en ayant une expérience longue à l’étranger – dans ce cas de 2 ans –, débouchant sur deux diplômes, un français et un canadien.
Après de longues recherches sur les différents partenaires de mon école, j’ai choisi FSA ULaval. Mon choix était de partir au Canada: l’institution était bien renommée et j’avais conscience des opportunités qui pourraient s’ouvrir à moi. Après avoir fait le nécessaire pour les démarches d’immigration et avoir trouvé un appartement, j’ai fini dans un avion, fin août 2022, avec des collègues de mon école pour un périple de 2 ans au Québec.
Mon arrivée et mon intégration
Atterrissage, douane, permis d’étude récupéré, première bouffée d’air à la sortie de l’aéroport. Enfin, nous y sommes, la ville de Québec! L’excitation est présente, mais la fatigue aussi. Je découvre mon appartement et pars dormir. Le lendemain, mes amis et moi partons à la découverte de ce Nouveau Monde qui est très différent de ce que l’on connaissait déjà. Les rues sont larges et aérées; les quartiers sont tous construits de manière géométrique; les bâtiments et résidences sont centrés en bloc; hors de la ville, la nature est présente à perte de vue; on y respire. J’ai aussi découvert le campus de l’Université Laval qui m’a impressionné, peu comparable à ce que je connaissais déjà. Le campus est très étendu, les bâtiments y sont nombreux, le réseau de souterrains est lugubre, certes, mais pratique en hiver. Cependant, ce qui m’a le plus impressionné était les infrastructures sportives développées:
Posséder deux piscines dans un bâtiment nommé PEPS, dont une de taille olympique, est impressionnant pour moi. D’où je viens, il est parfois rare de trouver deux piscines dans une même ville.
Un stade extérieur de football américain (désolé, pour moi, le « football » restera le soccer dans mon cœur), dont plusieurs autres sur le campus.
Plusieurs terrains de baseball, pratique de golf, terrain de basket, volley, etc., pour ne pas citer que celles-ci.
Quelques jours plus tard, c’était l’heure des intégrations! Comme étudiant en double diplôme inscrit à temps plein à FSA ULaval, j’avais pu m’inscrire aux activités de début de session. Enfin, j’allais pouvoir rencontrer des Québécois! Une fois arrivé au lieu de rendez-vous, je rejoins mon groupe. Les intégrateurs me parlent et, mince, je ne comprends qu’un mot sur deux et je ne reconnais aucune expression. Je ne pensais vraiment pas que l’accent pouvait être une barrière en arrivant à Québec. Après avoir suivi un petit cours d’expression par un Québécois super sympa et m’être fait rapidement l’oreille sur l’accent, les bonnes choses pouvait commencer. Durant une semaine mémorable, je m’étais déjà fait de bonnes connaissances. J’ai pu découvrir le Québécois très souriant, ouvert, voyant toujours le verre à moitié plein et toujours motivé à aller loin dans la vie. J’étais content de trouver des personnalités et une façon de penser qui me convenait bien.
La mise au travail
Malheureusement, on ne peut pas toujours fêter dans la vie. Si je suis à Québec, c’est pour valider un diplôme canadien. Alors, au travail! Mais avant tout, il faut choisir ses cours. Choisir ses cours? Je n’ai jamais eu l’opportunité de choisir mes cours, c’est génial! Même si l’entente de double diplôme entre mon école française et FSA ULaval m’oblige à suivre certains cours, je suis assez libre pour choisir le reste. De l’entrepreneuriat, de la finance au marketing, en passant par le droit, en présence ou en distance, il y a du choix pour tout le monde.
J’ai aussi découvert une autre manière d’étudier. Avoir que 3 heures de cours par matière, soit 15 heures par semaine, était peu d’après moi. J’avais l’habitude d’avoir beaucoup plus. Cependant, il faut étudier plus à la maison. L’aspect que j’ai bien aimé, c’est que l’étudiant est autonome dans son travail, mais les professeurs seront toujours là si tu as une question à poser. On se sent bien entouré.
Dans pratiquement tous les cours, un ou plusieurs travaux pratiques seront à faire en groupe. Les groupes ne sont pratiquement jamais préconstitués par les enseignants, ce qui t’oblige à développer tes talents de démarchage pour trouver des étudiants qui veulent bien travailler avec toi. J’ai bien aimé la démarche des travaux pratiques. Ils m’ont permis de découvrir de nouvelles personnes, d’utiliser nos compétences en management pour que les groupes soient efficaces, mais surtout de mettre en pratique la théorie apprise. Ça m’a aidé à mieux comprendre les besoins dans le milieu professionnel. Tout ça est très différent de ce dont j’avais l’habitude, la méthode « classique » européenne. Elle consiste à apprendre toute la théorie d’un cours et de tout ressortir bêtement lors des évaluations pour tout oublier ensuite. Pour résumer, le système québécois est, je trouve, beaucoup plus tourné vers la compréhension des cours et la mise en pratique dans le milieu professionnel.
Les opportunités du double diplôme
Le programme double diplôme est différent d’un échange classique d’une session (4 mois). Ce n’est pas qu’un échange culturel et une visite d’un pays étranger, le double diplôme, c’est : s’installer dans un pays, avoir un diplôme local, se créer un réseau sur le long terme, et surtout avoir plus d’opportunités. Un étudiant en double diplôme peut rejoindre la vie associative de FSA ULaval, travailler jusqu’à 20 heures par semaine à côté de ses études et pouvoir réaliser des stages en entreprise.
De mon côté, voulant m’intégrer au mieux à Québec, rencontrer des personnes intéressantes et ayant la volonté de servir à quelque chose, j’ai pu rejoindre une association. Globe FSA est l’association des étudiants internationaux de FSA ULaval. Cette association s’occupe de la bonne intégration et de la vie étudiante des étudiants en échange. Ce qui est assez drôle, c’est que cette association m’a intégré à la faculté et c’est maintenant ma mission. Mes tâches sont assez diverses dans l’association. En tant que vice-président recrue, j’aide les autres vice-présidents dans leurs tâches, que cela soit dans la communication, les ressources humaines, la préparation d’événements. Je suis chargé des commandes de merchs et du bon déroulement du Gala de fin d’année pour les étudiants internationaux. Je trouve ça vraiment passionnant de pouvoir m’investir autant pour les étudiants et la faculté alors que je suis à Québec depuis uniquement 7 mois.
Niveau professionnel, les entreprises québécoises ouvrent leurs portes en fonction des compétences et de la motivation des candidats et non par rapport à un diplôme, comme j’en avais l’habitude. Il est alors possible d’avoir des postes à responsabilité. Par exemple, conseiller financier dans une banque sans être diplômé. Ce qui est à la limite de l’imaginable d’où je viens où le diplôme est une obligation pour intégrer des métiers à responsabilités. Il est aussi possible de trouver facilement des emplois étudiants avec un bon salaire si on se débrouille bien. Le marché du travail est très ouvert, là où en France, un étudiant sera dans la plupart des cas bloqués au salaire minimum. De mon côté, voulant travailler dans la finance, j’ai pu trouver un emploi à temps partiel, un stage et un emploi à temps complet après ma diplomation dans une grande coopérative financière alors que je n’ai aucun diplôme supérieur. Je trouve ça génial de pouvoir travailler sur le terrain, dans un milieu qui me passionne, en parallèle de mes études qui sont dans le même domaine. Je n’aurais jamais pu imaginer ça, hormis par la voie de l'alternance. Merci à mon double diplôme!
Quelques astuces et recommandations
Être en double diplôme est une expérience à long terme avant tout. Le défi principal est de savoir quels sont les objectifs que l’on se donne durant ces deux ans et comment y parvenir. En début d’année, les bidiplômants arrivent dans un pays qu’ils ne connaissent pas avec leurs amis de leur école d’origine. Si aucune action n’est prise, son mode de vie peut être résumé à Appartement-Faculté-Amis de son école d’origine-Appartement, et cela, pendant deux ans sans vraiment découvrir le pays et la culture. Dans ce mode de vie, on peut facilement tomber dans une spirale de l’ennui.
Pour avoir la meilleure expérience possible, il faut passer à l’action. De mon côté, pour rencontrer du monde et étendre mon réseau, je me suis forcé à participer aux divers événements des associations de la faculté. Il y en a pour tous les goûts ! Des conférences, des activités de réseautage, des compétitions sur des domaines que tu auras pu apprendre en cours, et même des soirées! Les personnes participant à ces activités sont toutes très ouvertes et c’est le meilleur moyen pour connaître les élèves de FSA ULaval. Puis, comme je l’ai dit auparavant, tu peux rejoindre une association si ton objectif est de contribuer à la vie facultaire et de te rendre utile pour les étudiants. Sur ce point, tu as du choix, il existe des associations dans le domaine de la finance, du marketing, de l’immobilier, etc. La liste est encore longue. Je te recommande de suivre ces associations sur les réseaux, ils recrutent généralement pour toutes les sessions.
Si ton objectif est d’avoir une bonne expérience professionnelle et travailler à côté de tes études, il y a de quoi. Chaque session, un forum de l’emploi a lieu avec les plus grands recruteurs québécois sur le campus de l’université. Je te conseille de préparer ton CV et d’y faire un tour. Tous les recruteurs sont accueillants et ils seront heureux de prendre tes informations. J’ai personnellement réussi à trouver mon emploi dans le domaine de la finance grâce à cet événement.
Enfin bref, ce sont les points sur lesquels je m’attarde pour faire de mon double diplôme une superbe expérience. Il faut garder en tête que tout le monde aura une expérience différente et que les opportunités sont illimitées, alors ose rejoindre un groupe sur les réseaux, ose participer à des événements et ose rencontrer des gens, tu ne seras jamais déçu! Ton expérience repose sur tes actions.
Dernier message
Voilà! C’étaient mes premières impressions de mon long voyage et de ce que j’en ai retenu jusque-là, en à peine 7 mois. Il me reste encore beaucoup à découvrir et à réaliser. En tout cas, j’espère que tu as passé du bon temps en ma compagnie et que j’ai pu t’aider si tu souhaites réaliser un double diplôme à FSA ULaval. Comme diraient les Québécois : à tantôt!
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