Je ne pense rien vous apprendre en vous disant que le monde s’est en quelque sorte arrêté en mars 2020. À ce moment, je revenais tout juste d’un premier court séjour d’initiation au monde des affaires en Amérique latine, plus précisément en Colombie. J’ai poursuivi mes études au MBA en me disant que j’aurai la chance de partir en échange au cours des deux prochaines années, assurément, comme la situation ne durera jamais deux ans. C’est impossible! Vous me voyez venir : les deux dites années se sont écoulées et je m’apprête à terminer mon parcours universitaire pour de bon. Janvier 2022 arrive et les séjours de mobilité reprennent progressivement. Espoir! Je me garde un cours afin de réaliser ces trois derniers crédits de mon parcours universitaire et débute le magasinage. Parmi les programmes offerts, le cours « The Changing Environment for International Business in Europe » attire mon attention. Le moment est parfait pour moi, tout de suite après la session d’hiver, début mai, pour une durée de 2 semaines dans le petit village de Vallendar en Allemagne. Le programme est conçu pour les étudiants du MBA. Il aborde des sujets reliés aux affaires internationales, à la finance ainsi qu’à la stratégie appliquée au contexte européen. Il s’agit donc d’une très belle occasion de vivre une forme d’échange en ayant des séances en classe le matin, des ateliers ou résolutions de cas l’après-midi, en plus de visites d’entreprises et culturelles.
J’en profite pour vous partager le lien du programme: https://www4.fsa.ulaval.ca/international/court-sejour/the-changing-environment-for-international-business-in-europe/.
Pour faciliter mes préparatifs, le directeur du programme, Andre, m’a envoyé rapidement toute l’information dont j’avais besoin concernant l’arrivée et les options d’hébergement qui s’offraient à moi. Aussi, en étant citoyen canadien, il n’était pas nécessaire d’obtenir un visa pour une durée de deux semaines comme ce cas-ci, ce qui simplifie grandement les préparatifs.
Dès notre arrivée à l’aéroport de Francfort, Andre nous attendait au point de rassemblement avec les autres participants. J’en ai profité pour me présenter et faire de premières rencontres. Après environ une heure d’autobus, nous sommes arrivés à Vallendar et des bénévoles présents nous ont remis: les clés de notre chambre à quelques minutes à pied du campus, l’abonnement d’autobus pour la durée du séjour, une carte-cadeau dans un café pour aller chercher à dîner (parce que tout est fermé en Allemagne et dans la majorité des pays européens le dimanche), l’accès au Wi-Fi et finalement l’horaire de la première journée à venir. Par la suite, après une brève présentation générale du programme, du campus et de l’horaire des semaines à venir, on nous a proposé des activités brise-glace comme un trivia européen (Savais-tu que l’hymne national espagnol n’a pas de parole?) et une séance de Speed Meeting avant de se diriger dans un restaurant traditionnel allemand afin de découvrir la culture allemande. Les appartements étaient récemment rénovés, pleinement meublés et j’étais heureux d’avoir mes amis à quelques portes de la mienne. Les nombreux dîners et soupers fournis par l’école nous ont facilité la vie. Des pique-niques pizza improvisés au bord de la rivière Rhin, qui traverse la ville, ont comblé avec efficacité les autres repas non prévus.
Retour aux choses sérieuses maintenant. Je me suis quand même déplacé pour étudier, il faut se le rappeler. L’université partenaire, WHU, se positionne première parmi les programmes de MBA en Allemagne, et figure dans le haut du classement sur la scène mondiale et ça se sent sur les bancs d’école. Les cours sont très intéressants et, chaque jour, ce sont différents professeurs – experts de leur domaine –, qui viennent présenter le thème du jour. À quelques reprises, des conférenciers invités sont aussi venus compléter les lectures, notamment la Banque centrale européenne et la Commerzbank. La répartition du travail était parfaite. Les après-midi étaient dédiés au travail d’équipe où nous devions mettre en pratique les thèmes de la journée par la résolution de différents cas.
Ensuite, alors que l’après-midi tirait à sa fin, venait le temps de discuter avec mes confrères et consœurs de la destination de la soirée. En effet, à partir de Koblenz, une plus grosse ville (*ville et non village dans ce cas-ci, nuance*), qui est à quelques minutes seulement de notre cher petit Vallendar, nous avons exploré, l’instant d’une soirée, Cologne et Bonn par exemple. Un week-end sépare aussi les deux semaines de cours, ce qui laisse le temps de planifier un court week-end avec les nouveaux meilleurs amis rencontrés il y a à peine quelques jours. C’est donc le vendredi même à 16h30 qu’on réserve le tout pour un départ moins d’une heure plus tard. J’adore. Ça sent l’aventure, je vous dis. On se dirige tout d’abord vers Trève, où à notre arrivée, on trouve un festival de musique et de vin. Entre vous et moi, c’était une immersion à la culture allemande par la dégustation de ses produits du terroir. Prost. Trêve, la magnifique, laissa ensuite place à Luxembourg, où une grande majorité des participants du programme s’y trouvait également pour enfin revenir à la maison par un dernier arrêt à Cochen et son impressionnante forteresse. Évidemment, la routine de ces deux semaines est beaucoup plus intense en émotion que la normale (ou du moins la mienne), ce qui a rendu le retour au continent plutôt difficile émotionnellement. Il faut s’y attendre.
En somme, même s’il s’agissait de mon troisième séjour à l’étranger avec l’Université Laval et FSA ULaval, j’en ressors transformé, heureux et aussi ému que la première fois (eh oui, on dit tous ça! Ça doit être vrai!).
Chers lecteurs, je vous encourage fortement à aller voir comment les choses se déroulent dans les pays à l’extérieur. En s’intéressant aux cultures étrangères et aux enjeux que ces différentes régions font face, on aiguise d’autant plus notre esprit critique et notre jugement, tout d’abord comme professionnel, mais aussi comme individu. Cette chance d’être réuni avec des gens curieux, débordant d’histoires et venant des quatre coins du globe mène à de longues soirées à échanger les uns avec les autres de nos différences, avant de réaliser ultimement que ces souvenirs sont fondés à partir des ressemblances que nous avons tous et toutes en commun, peu importe la langue ou nos origines. Je suis aujourd’hui très reconnaissant des débats, réflexions riches et rires qui ont pris place lors des lectures, en attendant le train ou durant les pauses-café en compagnie de mes collègues, amis, qui je l’espère, le demeureront pour encore bien longtemps.
Pas d’excuses. Faites-le.
Bitte schon!
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