Partir étudier à l’étranger est un projet qui nous sort de notre zone de confort. Pendant le processus d’inscription, il est fort possible que certaines peurs, inquiétudes et interrogations surgissent. Nous avons contacté quelques étudiantes et étudiants ayant ajouté un profil international à leur parcours, au 1er ou au 2e cycle, afin de discuter de ces différents freins qui surviennent avant de se lancer officiellement dans le projet.
1. «Je ne veux pas manquer des opportunités au Québec»
«Avant de partir, j’avais une job temps plein. Je comprends alors très bien que ça peut être challengeant de faire une session à l’étranger quand tu es dans une bonne position professionnellement. J’ai décidé de partir quand même parce que des opportunités d’emplois, il va y en avoir à mon retour.
Si tu as l’habitude de t’impliquer pendant ton parcours, dans des compétitions universitaires ou dans une association étudiante, je pense que ça vaut la peine d’ajouter une expérience différente qui t’apportera, de façon différente, tout autant sur le plan universitaire et professionnel. En plus, n’oublions pas que tu as plusieurs sessions pour t’impliquer à l’Université Laval. Profite de ces expériences, parce qu’elles t’apporteront énormément, mais ne les laissent pas t'empêcher de partir à l’étranger.
J’ai fait les deux pendant mon parcours: je me suis impliqué de différentes façons à l’Université Laval et je complète présentement ma maîtrise en Suède. Ces deux expériences m’ont tellement appris. Après avoir développé différentes compétences professionnelles dans mes anciennes expériences, je confirme qu’une session à l’étranger m’a apporté énormément sur le plan universitaire, mais également sur le plan personnel. Une session à l’étranger te rend vraiment débrouillard et tu rencontres des gens de partout dans le monde. C’est une expérience totalement incroyable.»
Raphaël Hébert, Jönköping University – Jönköping, Suède
2. «Je ne serai jamais capable de partir à l’étranger seul(e)!»
«Le fait de partir seul, c’est vrai que ça peut faire peur, parce que pour les très rares fois dans une vie, du moins dans la mienne, tu ne dépends que de toi. Tes bons coups, c’est grâce à toi, mais tes moins bons coups, c’est à cause de toi aussi! Tout ça fait partie de l’apprentissage. Une fois que tu comprends comment ton nouvel environnement fonctionne, tu surfes sur une vague et ça va de mieux en mieux. Tu acquières de l’autonomie tellement rapidement, et c’est une grande source de fierté de te rendre compte que finalement, tu peux faire n’importe quoi, n’importe où avec n’importe qui! C’est absolument fou, tout s’ouvre à toi, tout est limitless.»
Jacob Lajoie, Université Libre – Bruxelles, Belgique
3. «Partir à l’étranger coûtera trop cher»
Partir à l’étranger est un projet qui demande de la préparation, il faut se planifier un budget avant de partir. Chaque étudiant(e) a des attentes différentes pour sa session. Certain(e)s aimeront faire une tonne d’activités, sortir du pays et voyager, d’autres préfèreront vivre pleinement leur expérience dans leur ville d’accueil. Ces deux expériences sont tout aussi intéressantes et demanderont un budget totalement différent. Avant ton départ, l’Université Laval t’offrira une bourse de 3000$, ce qui permet de couvrir plusieurs frais associés à ton projet à l’étranger. Par la suite, tu peux explorer des destinations où le coût de la vie est moins cher qu’à Québec! Il est possible de faire la comparaison des coûts entre les pays grâce au site Numbeo.
4. «J’ai peur de m’ennuyer de mon monde au Québec»
«Avant de partir, je me faisais toujours dire, «tu vas voir Léa, 4 mois, ça passe trop vite!». Effectivement, tu n’as pas le temps de voir les jours s’écouler que tu es déjà rendu(e) à la fin. Un séjour à l’étranger, ce n’est que quelques mois dans une vie, et ils passeront plus vite que tu le penses! Aujourd’hui, c’est encore plus facile de garder contact avec tes ami(e)s, ton ou ta partenaire et ta famille grâce aux différents réseaux sociaux. Tu peux organiser des activités virtuelles, partager ton expérience avec ton entourage sur un groupe privé... Bref, les options pour rester en contact sont multiples.
Il y a des moments pendant ton séjour où tu te sens loin, c’est totalement normal! Je pense que l’important, c’est d’être capable de se créer des repères dans ta nouvelle ville et de garder une ouverture d’esprit pendant ton séjour, puis surtout de te rappeler que c’est une expérience que tu feras peut-être une seule fois dans ta vie et qu'il faut profiter de chaque moment.»
Léa Roussy, Toulouse Business School – Barcelone, Espagne
Peut-être même que tu pourrais aller étudier avec quelqu’un de ton entourage à l’international? Si partir entre 4 mois et 1 an est trop pour toi, n’oublie pas d’explorer les possibilités d’un court séjour de 1 à 8 semaines!
5. «Je ne veux pas que ma moyenne de programme diminue»
Lorsque tu étudies à l’étranger, tu te rends rapidement compte que le fonctionnement des systèmes scolaires peut être différent de celui d'ici. Il est vrai que ça peut être déstabilisant de partir étudier dans une nouvelle université! Cependant, les cours à l’international n’affecteront pas ta moyenne: seule une mention échec ou passage sera indiquée sur ton relevé de notes. Tu peux alors profiter pleinement de ton expérience scolaire sans pression!
6. «Étudier dans une autre langue me freine»
« J’ai étudié en Thaïlande. Je ne comprenais pas toujours ce que je lisais sur les affiches, je ne comprenais pas non plus toujours ce qu’on me disait dans les commerces ou les taxis. Par contre, aujourd’hui on a la chance de pouvoir avoir accès à Google traduction sur le bout de nos doigts! Je pouvais même prendre une photo d’une affiche et la traduire au besoin, c’était vraiment utile pendant mon séjour. Il ne faut pas que la barrière de la langue te freine, tu manquerais probablement l’expérience d’une vie!
Sinon, la majorité du temps, tu parles en anglais à l’école ou avec tes ami(e)s. Tu rencontres des gens de partout dans le monde, c’est fou!
Je sais que partir à l’étranger est challengeant. Il s’en passe des choses en 4 mois, mais j’ai tellement grandi à travers tout ça. C’est la plus belle expérience que j’ai faite de toute ma vie. »
Amélie Morin, Mahidol University College – Sayala, Thailande
Si l’anglais demeure une barrière trop grande pour partir à l’étranger, sache qu’il est possible d’étudier en français en France ou en Belgique!
Bref, faire une session à l’étranger est une expérience en or, qui ajoutera une corde de plus à ton arc. Il est normal d'avoir quelques craintes avant d'officiellement se lancer, mais il ne suffit que de bien se préparer, de se renseigner et de se faire confiance!
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